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Unnamed
Sunday, January 1, 2012

Location:
À l’angle de la rue Romarin et de la rue Saint-Polycarpe, 1 ARR
Lyon
France

From Rue 89 Lyon

Le Ghost Bike de Lyon : un vélo qui hante la ville

Installé
dans la rue en juillet dernier, le vélo fantôme du 1er arrondissement a
été vandalisé puis envoyé par erreur à la fourrière au mois d’octobre,
avant de réapparaître. Le Ghost Bike, selon le phénomène américain, doit
honorer la mémoire d’une cycliste tuée dans un accident, rappelant aux
automobilistes que la route ne leur appartient pas.

Hugo Lautissier/Rue89Lyon

À l’angle de la rue Romarin et de la rue
Saint-Polycarpe, dans le 1er arrondissement de Lyon, une étrange
apparition. Un vélo entièrement peint en blanc, fixé à une barrière
devant le café-théâtre « Les Tontons flingueurs » se détache dans la
pénombre.

« Je croyais que c’était une action en lien
avec le théâtre », s’étonne une passante. A première vue, rien ne
permet d’expliquer la présence de ce vélo.

« Si la famille de la victime
accepte, une plaque commémorative devrait bientôt être installée sur le
vélo. J’espère qu’il restera en place plus longtemps que la dernière
fois », explique Sylvie de l’association La ville à vélo.

La dernière fois,
c’était au mois de juin. Une cycliste était percutée par un motard
roulant beaucoup trop vite, en wheeling (sur la roue arrière). Une
première cérémonie avait alors été mise en place. Près de 150 personnes
s’étaient réunies devant le vélo fantôme pour honorer la mémoire de
cette énième victime de la violence routière.

La nuit suivante, le vélo était vandalisé,
puis enlevé par les forces de police, avant d’être retrouvé à la
fourrière. Nathalie Perrin-Gilbert, la maire PS du 1er arrondissement
était alors intervenue pour que le vélo soit restitué à l’association le Recycleur qui devait se charger d’une nouvelle cérémonie.

Hugo Lautissier/Rue89Lyon

A l’origine, le Ghost Bike en tant que projet original de mémorial, est apparu à San Francisco en 2002. L’artiste Jo Slota récupérait
des vélos abandonnés, les peignait en blanc pour ensuite les accrocher
au mobilier urbain. Le projet Ghost Bike prend une autre tournure
l’année suivante lorsque à Saint Louis, un vélo blanc est installé après
une collision avec une voiture. Rapidement, les vélos fantômes se
propagent dans les endroits réputés les plus dangereux de la ville comme
des âmes errantes revenant hanter le lieu de l’accident.

Fantôme et politique

En France, le mouvement peine à décoller.
Pour ce second hommage à la cycliste, il n’y a pas foule autour du vélo
fantôme. Direction le local du Recycleur, à quelques mètres de là.
L’association s’est spécialisée dans la réparation de vélos : ses
membres assistent les cyclistes qui veulent rafistoler leurs vélos. Un
des membres, les mains pleines de cambouis, explique la démarche de la
cérémonie :

« Le Ghost Bike, c’est une sorte de mémorial. On cherche
surtout à sensibiliser les automobilistes et leur faire comprendre
qu’ils ne sont pas les seuls sur la route. »

Mais le vélo fantôme véhicule aussi un autre message, plus politique.

« La mairie se vante d’avoir l’une des plus grosses zone
30 d’Europe. Dans les faits, elle n’arrête pas de mettre en place des
arrêtés contraignants et stigmatisants pour les vélos. D’après le code
de la route, en zone 30, c’est à dire en centre-ville, toutes les rues
sont censées être à contre sens cyclable pour éviter les accidents. Seul
le maire peut faire des exceptions au cas par cas. A Lyon, il a fait de
cette exception une règle. »

« Gérard Collomb n’est jamais monté sur un vélo! »

Retour sur le lieu de la cérémonie, un élu local est arrivé. Luc
Voiturier est adjoint EELV à la mairie, délégué à l’accessibilité.
Familier des quelques militants regroupés devant le mémorial, il renonce
rapidement à servir la soupe municipale sur la politique cyclable de la
ville. L’ambiance est plutôt au tutoiement et à la tape sur l’épaule.

« La mairie à un vaste projet de pistes cyclables qui
devraient desservir toute l’agglomération, mais le processus se met en
place trop lentement. 68% des déplacements des lyonnais se font sur
moins de trois km, 32% se fait à pied et 2,5% à vélo. Il y a une énorme
marge de progression, mais pour cela il faut donner aux gens les moyens
de le faire. Au niveau de la sécurité, il y a encore du travail… »

Un militant de la première heure s’écrie:

« Gérard Collomb n’est jamais monté sur un vélo! Pour lui
quand on dit vélo, il pense pub, communication, Vélo’v et contrat
juteux! »

Bruno, président du Recycleur, tempère ses propos :

« La rue doit être partagée avec tout le monde. La ville
doit continuer sa politique de réduction du nombre de voitures en
circulation dans le centre. Je milite pour la vélonomie, pour que les
gens soit le plus autonomes et plus en sécurité. »

En attendant, c’est Sylvie qui a le dernier mot : « Combien de vélos blancs faudra-t-il encore installer? »